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Aimes-tu ta planète ? T’es tu au moins déjà posé la question ? Tu l’aimes… sans doute. Comment faire autrement ? On ne peut, hélas, la quitter. Tu pourrais le faire, quitter ce monde, physiquement, réellement … Tu oserais ? Tu oserais… sans doute.
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1.
« 3650 jours. Exactement 3650 jours que j’ai quitté la Terre. C’est long. Ouais. Nous étions 4 au départ. Qui aurait pu croire que l’espace rendait fou ? Pas moi. C’est mon premier compte rendu audio depuis la disparition de Barry. Notre écossais… et dernier saint d’esprit après les coups de folies de Mathieu et Lee. Suicide. Rien que de penser qu’ils errent dans l’espace, tout seuls, dans ce silence glacé , me déprime. Ouais… on a du jeter les corps. C’est pas une question de sentiments, bien que les sentiments n’existent pas dans l’espace vide, mais plus une histoire de pas attraper une saloperie à cause d’un cadavre putréfié…
Pour Barry, c’était lui ou moi. Il voulait me tuer, j’ai pu me réfugier dans la zone dépressuriser avant que lui ne l’atteigne. D’un calme froid j’ai ouvert le sas. Adieu, Bobby. Je suis un monstre. Oui, mais un monstre vivant. Dés qu’on a su qu’on ne pouvait plus revenir sur Terre à cause d’un putain de problème technique… au bout de 8 ans de vols, bordel . Le technicien, c’était Lee. Donc j’en sais rien. Moi je suis là pour « la communication », en cas de rencontre extra-terrestre. A par le noir, on a pas vu grand-chose. Et … et maintenant, je suis seul… putain, je… personne n’entendra ça si ca se trouve… que quelqu’un m’aide, j’en peux plus… Calme toi… Calme toi… C’était John F. Kennedy, à 15h14 heure terrienne, année 2030 environ. Terminé. »
2.
Une secousse. Une lumière blanche. Une planète. La Terre ? Impossible. La vitre se brise, le vide s’engouffre. C’est la fin. John F. Kennedy avait 33 ans.
« Tout ça pour ça… ».
La lumière blanche l’absorbe. Ses yeux brûlent. Il crie. Personne ne vous entend dans l’espace. Il pleure. Personne ne vous voit dans l’espace.
Il finit par ouvrir les yeux.
« J’ai…mal. ». Les cailloux de ce sol rouge sang rentrait dans son dos. La douleur le fit se lever.
« Je peux respirer ? Oui. C’est étrange et…il faut que j’arrête de me parler tout seul. ».
John se mit à marcher, puis courir, puis crier. Personne. Il leva la tête. Toujours ce noir ébène. Il s’écroula. Un bruit se fit entendre.
« Attends une seconde… je m’entends parler ? j’entends un bruit ? Je ne suis plus dans l’espace. »
Ce qu’il croyait être une partie de l’espace forma une porte, avec une poignée.
« Je suis… dans une maison ? ».
La poignée s’abaisse.
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L’être humain est paradoxal. Il cherche à tout savoir sur tout alors qu’il ne sait même pas avec certitude d’où il vient. Tout devient triste. Un désenchantement du monde. On préfère tout expliquer et on ne laisse plus la magie ou l’extraordinaire se faire une place dans notre vie. Le mystique, le surnaturel, le divin… n’est-ce pas excitant ?
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3.
A la vitesse d’un éclair, l’ombre presque invisible se fond sur John. Une main se pose aussi vite sur son front. Une douce chaleur l’envahit. C’est agréable. Surtout inattendu. Les lourdes phalanges se retirent aussi vite qu’elles se sont posées. La fraicheur environnante repris aussitôt le corps de John comme sienne.
« Maintenant, nous pouvons nous comprendre… John. »
La voix rauque et assourdissante résonne dans la tête. L’américain leva les yeux. Le spectacle devant ses yeux était tout simplement prodigieux. La peau de son interlocuteur était d’un noir si pur qu’il était difficile de différencier l’environnement du corps de cette… chose. Deux yeux d’un jaune magnifique étaient les seules choses présentes sur ce qui se présentait comme le visage. Pas de bouche. Pas de nez. Globalement, c’était le corps d’un terrien. Globalement…
« Suis-moi. »
John n’a pas grand-chose à perdre à le suivre. Rien à perdre même. Ils sortirent tous les 2 deux de ce qui ressemble effectivement à une sorte de maison. A l’extérieur, des êtres étranges. Aucun ne ressemble au premier rencontré. Un est petit et tout jaune, un autre énorme et tout rouge avec une corne que le crâne. Aucun n’était pareil.
« Où suis-je ? Pourquoi ? Qui êtes vous ? Arrête de te poser ce genre de questions, humain. Ahahah, humain… c’est drôle n’est ce pas ? »
John n’était plus en état de réfléchir à quoi que ce soit. Les paroles de cette chose ne l’atteignaient même pas. Noir… Noir…la couleur noir de cet être le rendait fascinant. Noir… noir…Le noir est la couleur des objets qui n'émettent ni ne reflètent aucune part du spectre de lumière visible. Il avait appris la définition par cœur sur le site wikipedia. Sans aucune raison. John finit par articuler quelque mots, pendant qu’il avançait, presque malgré lui dans ce qu’il pouvait qualifier de ville, ou les habitations étaient toutes les mêmes. Comme si l’architecte avait fait le dessin de sa vie, de la maison parfaite et avait décidé de construire mille fois la même maison.
«- Que voulez vous ? j’ai vu la vitre se briser… on ne peut pas vivre dans l’espace, sans oxygène … c’est …
- Impossible ?
- Oui.
- Pourtant, tu es là. Tu me vois ? Ne suis-je pas réel ?
- Que voulez vous ?
- Tu te poses les mauvaises questions. D’ailleurs, pourquoi te poses tu des questions ? Que veux tu toi ?
- Que voulez vous, bordel… ?
- Vous aimés tant vous poser des questions… des questions… TOUJOURS DES QUESTIONS ! » La voix rauque de l’être fit trembler la Terre. Ses grands yeux jaunes pénètrent l’humain. John est comme paralysé. Ses habits sont arrachés. Son corps comme écartelé. Chaque muscle de son corps avait une crampe. La douleur était telle que respirer était devenu douloureux. Puis, plus rien.
- « A partir de maintenant, humain, tu n’a pas le droit à la parole. Pour qui te prends tu ? Tu te crois en position de force ? Nous ne sommes pas sur ta planète. Je peux te tuer en une fraction de seconde. Tu n’es rien. Encore une question, et tu penseras à ce que je viens de te faire comme une douce caresse par rapport aux supplices que je peux t’infliger. Tu es pathétique. »
La douleur partit, John réalisa seulement 20 secondes plus tard ce qu’il lui arrivait. Un extra-terrestre venait de le menacer car…il posait des questions ? Mais …
- « Pourquoi… ? »
Le mot était parti. L’être était devenu une bête à ses yeux. Je suis un monstre, avait t-il dit récemment. Le monstre était devant lui, oui. Et d’un mouvement ultra rapide, l’être de couleur ébène fit volte-face, montrant ses deux yeux si jaune il y a quelques instants, virés au noir, un noir aussi pur que sa peau. Sa main se leva au dessus de son épaule et d’un geste sec, invisible à l’œil nu, se plaça à un centimètre de la gorge de l’homme. Plus qu’une seconde, et John F. Kennedy allait mourir… une seconde fois.
« Affrom, Zignat. »
Ces deux mots, John s’en souviendra toute sa vie. Ils l’ont sauvé d’une mort certaine.
4.
[ Je posterai tout au fur et à mesure sur ce même post, pour la lisibilité :p . ]
Sujet: Space's story :p ( pas de titre encore ) 
Mer 9 Juin - 21:12
